Veuve vierge, la javanaise

Publié le par Lita.s


  
10435_1218128488082_1074968351_30685706_629334_s-1-copie-1.jpg                                                                                                                         psymage.Lita.S

Ne soyez pas attérés par tant d'allitérations... Je me suis juste un peu divertie.


        Dans un bouge à bannir s'ébattent des ribaudes. Brunes, blondes ou bois d'ébène, buvant, baisant, branlant les boute-feux et brasse-mottes de bambocheurs béats. Céans se savourent sans soucis ces aspersions salines et savoureuses qui suintent ou jaillissent des bourses de messieurs vicieux mais point avaricieux. De la fête des fouteurs fuse sans faiblir, avec force fureur, le foutre sur les frisures des fières femelles… Ô le beau bordel !

        Soudain, le silence.
        Un insolent sourire à ses commissures, a surgi son altesse, la Maîtresse des maîtresses, celle qui tient en laisse les espoirs des puceaux, les promesses aux pourceaux. Pas une pute, non, une poétesse qui d'un écart de fesse dispense détresse ou liesse. A travers ses voiles évanescents, voici venir Chartreuse, la Veuve Vierge, dévoilant son ventre et le velouté de ses fesses lisses de caresses. Les mal dégrossies sont saisies de stupeur. Délaissant les ogresses, les mâles re-grossis ressaisissent leurs sceptres pour ce superbe Sabbat. Voyez la Vierge environnée de tant de vits vermillons ! Elle virevolte, valse, vient, se livre enfin…
        Venez labourer son sillon, valeureux seigneurs !

        Le vicomte Dominique la veut. Il est encore vert et il a, au versant de la verge, une verrue vicieuse qui chavire les vilaines. Ravie, la Veuve relève ses voiles et, le cul à l'envers, elle lui dit : « Viens vite ! ». Il va pour investir la vulve de la Vierge quand elle l'invite, d'un ongle vernis, à visiter le creux voisin.
« Sodomie, mon amie ? Moi, Dominique, vais te donner de la trique ! » L'imprudent dandy aurait dû se demander d'où lui venait son nom.
Il pointe son phallus vers l'antre annulaire, y pénètre sans peine et, l'air de planer, il prend à pleines mains les plantureuses parties de sa partenaire. Autour d'eux, le bordel attend. Toutes les orgies sont suspendues à ses coups de boutoir. La verrue vrille les chairs de la Veuve qui vagit. Il va, vient, prêt à lâcher son venin quand soudain…

        D'une violente secousse, la Vierge volcanique serre son sphincter et émascule le couillon alors que gicle son bouillon. Tout à son extase, c'est à peine si le vicomte a senti sa disgrâce avant de s'évanouir. Déjà, on l'évacue.

        C'est le neuvième.
        Enfin rassasiée, la Chartreuse ne sévira plus. En elle, il y a à présent neuf vits.


                                                         FIN

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Il se passait enfin, quelque chose de vivant aux oubliettes, la chef alpaguait le psy, et vis versa, réciproquement et mutuellement, youpi ! <br /> On peut dire que dans la petite foule de curieux réunie au chevet de ce pauvre homme, pour le spectacle, les dom-toms et les ex colonies étaient bien représentées. A vrai dire, seule la patronne était franco-française. Assez rapidement tout le monde s’en est mêlé. Un vrai tohu-bohu. Chacun en profitait pour ‘’dégueulait’’ sa colère et son désespoir. C’était jour de fête, enfin l’occasion pour eux aussi de dire l’insupportable du quotidien. Mon inconscient n’avait trouvé que ce ’’pauvre moyen’’ pour me faire accomplir mon boulot de thérapeute.<br /> Quand aux voyageurs, abandonnés, non soutenus par leurs familles, du fond de leur abime, ils n’avaient plus mots à dire depuis bien longtemps. Celui qui était couché sur son lit, dans notre ‘’ire’’, on l’avait oublié. <br /> <br /> Le bruit de nos explications couvrait la respiration haletante, grésillante et glougloutante de l’agonisant. Il était au bout de son rouleau, au bout du voyage d’Alz et de sa vie. Il ne reconnaissait plus rien, même pas lui, et nous, par nos gesticulations on en rajoutait.<br /> Il se noyait par l’intérieur. Il partait d’une insuffisance respiratoire aigue. <br /> Au plus fort de notre psychodrame institutionnel, le voyageur qui avait déjà un pied dans la tombe s’est soulevé de sa couche malgré ses tuyaux. Il a eu un geste de colère et d’un mouvement très expressif des deux mains, il nous a fait un signe. Ce geste hallucinant était éloquent. Deux pouces décharnés claquaient impérativement en canard. Ils nous disaient, fermez vos gueules ! <br /> Même aux confins du voyage ‘’les pseudo-légumes’’ ont des révoltes. <br /> Cet homme nous a amené à comprendre que dans le voyage à Alz, il y a une vérité et une parole. L’être qui nous a fait ‘’camembert’’, ‘’ferme ta boite’’, <br /> C’était peut être un petit enfant au fond du voyage ou alors un adulte disant à des enfants qui jouent sottement au docteur d’allez se chamailler plus loin. C’était une autre manière de pensée une autre manière d’agir, mais c’était une vrai présence. Il nous a rappelés au respect. Il nous a rappelés aussi pourquoi on était tous là. <br /> <br /> Il est retombé lourdement épuisé sur sa couche. A cet instant, on s’est tous souvenu penaud qu’on était au chevet d’un mourant et qu’on était sensé l’aider. <br /> On était une bonne douzaine de blouses blanches impuissantes, autour du lit de ce malheureux. C’était la fin du règne de la médecine et des machines, chacun avait besoin de croire en quelqu’un ou en quelque chose pour que tout ça puisse continuer et se finir pour lui. Tout le monde se posait la même question que moi. Qu’est-ce qu’on pouvait faire pour ce voyageur d’Alz qui nous avait rappelé qu’il était encore un vivant ? On était tous des humains désarmés face à notre culpabilité, notre impuissance et son agonie. Alors, la peur au ventre, pour l’aider, pour nous aider, j’ai fait ce pourquoi j’étais ‘’royalement’’ payer. <br /> <br /> J’ai pris doucement la parole et presque dans un murmure, j’ai demandé à chaque personne présente de masser notre voyageur. Progressivement, chacun, la patronne comprise, a mis la main sur ce corps décharné. Le personnel n’avait pas peur du contact, les toilettes, les soins les avaient habitués à toucher des corps malades, mais leurs yeux guettaient mes gestes. Ils espéraient un mode d’emploi médical, mais moi je ne pouvais leur apporter que ma conviction et une parole qui fait sens comme un écho des temps anciens. Ce que je leur demandais c’était de palper d’une autre manière, de caresser, de rentrer en lien avec lui. Naturellement pour quelques uns et presque en cachette, ils le faisaient. Moi, j’y ai seulement mis des mots pour une transe hypnotique un instant de spiritualité. <br /> <br /> ‘’Ecoutez-moi… écoutez-le… palpez le silence… fermez les yeux… essayez d’oublier où on est… Retournez chacun chez vous, en vous, dans vos origines… Pensez qu’il est un de vos proches, un parent, peut-être votre parent qui repart vers l’enfance… qui repart avant l’enfance…avant la vie.<br /> Ecoutez-moi… écoutez-le… palpez le silence… fermez les yeux… Touchez-le… sentez-le avec votre ressenti de bébé… <br /> Ecoutez-moi… écoutez-le… palpez le silence… fermez les yeux… Faites votre voyage en arrière… redevenez enfant pour le sentir, pour comprendre avec autre chose que votre tête ou avec la médecine… là où il est, là où il va ça n’a plus de sens…<br /> Ecoutez-moi… écoutez-le… palpez le silence… fermez les yeux… Aidez vous de votre mémoire d’enfant… Rechercher les sensations… Ne massez pas pour soigner. Caressez pour aider, pour un dernier plaisir… <br /> Ecoutez-moi… écoutez-le… palpez le silence… fermez les yeux… Toucher le pour demander corps à corps ce dont il a besoin… Ressentez-le avec votre vieil outil, la mémoire rhinencéphalienne, celle des sens du mammifère que nous sommes…<br /> Ecoutez-moi… écoutez-le… Acceptez le magique, on a quitté l’hôpital… <br /> Ecoutez-moi… écoutez-le… palpez le silence… fermez les yeux… Notre voyage va ce faire maintenant sans parole comme quand vous demandiez à vos mères ou à vos pères, par la peau et que vous receviez d’eux tout ce dont vous aviez besoin. <br /> Ecoutez-moi… écoutez-le… palpez le silence… fermez les yeux… C’est à l’accompagnant de régresser. Dans ces dernières minutes le seul médicament, c’est la tendresse par voie transcutanée, chut !!!’’<br /> <br /> J’ai vu des larmes roulées sous les coiffes blanches. J’ai senti les mains devenir plus chaudes, plus douces, plus tendres. J’ai entendu la respiration de cet homme s’allégée, la fréquence s’écartée. Ce moment hors du temps, cette bulle d’humanité a duré, duré... Il a quitté la panique de la noyade. J’ai enfin eu l’impression d’être vraiment là, d’être tout simplement moi, de servir à quelque chose, pas dans un rôle, pas dans une fonction, pas dans une hiérarchie. J’ai eu au contact de celui qui partait le profond sentiment que j’étais vivant, que le vivant c’était chaud et que je pouvais passer cette chaleur comme je l’avais reçu moi-même à celui qui partait.<br /> <br /> Puis l’homme est entré dans l’agonie et des souvenirs me sont revenus. Je me suis rappelé que chez moi en Algérie, dans mon ghetto, on chantait, on psalmodiait pour le départ d’un des nôtres. Je n’étais pas particulièrement mystique à cette époque mais je n’avais que ça ‘’surmoi’’ pour ce frère humain sur le départ. Au fin fond de l’hôpital, j’ai chantonné dans la vieille langue la prière des agonisants. Cette prière scandée, hypnotique me venait de la nuit des temps. Elle reprenait la respiration haletante du voyageur pour l’amener doucement au repos. Ma mémoire d’enfant s’est rouverte, je lui ai transmis ce cadeau hérité du lit de mort de mon grand père. Ce grand vieillard m’a apprit à partir dans une tradition, dans une lignée, dans la mémoire de 5000 ans d’humains qui se succèdent les uns des autres et se retrouvent dans leur vérité profonde au passage de cette porte, celle de la vie et celle de la mort. Mon aïeul avait pu faire de son agonie une transmission, en disant à tous ceux qui l’entouraient de ne pas avoir peur de le toucher. Je me suis souvenu de la longue lutte du vieil homme et des mains de tous les siens l’aidant à s’expulser de ce monde et de sa dernière phrase en ladino sa langue : me cago (je m’excrète). Il avait tendu sa peau pour recevoir notre chaleur et quand il avait été bien chaud de notre amour, alors il avait arrêté de se battre et était parti avec un visage tranquille. <br /> <br /> Le personnel de nuit du dernier pavillon, tout au fond de l’hôpital, venaient de tous les pays, de tous les continents, de toutes les religions. Mais le départ sous toutes les latitudes est pareil pour l’humain. Alors autour de notre voyageur en partance, on a tous fredonné chacun dans sa vieille langue, quelque chose d’universel, d’avant la tour de Babel. Pour certains simplement un chant qui calme, pour d’autres une prière portée par des mains. Etonnamment, toutes ces voix venues de tous ces mondes et de tous ces horizons ont scandé un presque même souffle à l’unisson.<br /> Puis la plus jeune des infirmières nous a murmuré, a-t’il encore sa conscience? Je lui ai expliqué, sotto vocce mais suffisamment fort pour que le groupe entende, que la conscience à ce moment là c’était un rêve de bien portant.<br /> Notre voyageur était entre deux mondes. Je leur ai dit, qu’il nous faisait l’honneur de nous permettre d’apercevoir la porte et qu’il fallait qu’on l’en remercie, parce que nous aussi on était entre deux mondes mais on ne le savait plus, sauf dans ce genre de circonstance. <br /> Je me suis adressé directement au voyageur en lui parlant à l’oreille. Je lui ai demandé s’il voulait dormir. A mon grand étonnement il est revenu pour un instant totalement parmi nous. Il était présent. Avec une force et une douceur poignante, il m’a sourit, a agrippé ma main, a ouvert les yeux et m’a fait ‘’entendre’’ par son regard, que je l’avais bien compris et qu’il voulait partir.<br /> Il a refermé les yeux. Ses traits se sont raffermis et il a eu un imperceptible hochement de tête alors j’ai réitéré plus explicitement son désir de départ. J’avais très peur de me tromper, d’interpréter. Il a ré-ouvert les yeux et a avec conviction c’est lui qui a calmé mes doutes, il m’a repris la main et vigoureusement fait oui avec la tête.<br /> Les visages de toutes les couleurs qui l’entouraient ont en cœur hoché du chef. Avec la patronne, nous avons introduit dans son goute à goute une très large dose d’un cocktail lithique appelé St Christopher. Sa respiration s’est arrêtée progressivement sans aucun à-coup. Ses yeux étaient fermés, son visage malgré les tubes enfoncés dans sa gorge était calme et détendu. J’ai eu une impulsion, avant qu’on relève le drap, qu’on enlève les tuyaux, j’ai demandé son nom pour m’en souvenir et je l’ai embrassé. Tous ceux présents en ont fait de même. <br /> <br /> Les vivants sont restés un long moment autour de son lit. Ils ont parlé comme avant dans une veillée funèbre, de leur existence, de leur enfance, de leurs enfants. Notre toute jeune infirmière a dit qu’elle était enceinte. J’ai parlé de ma fille qui venait de naitre et la patronne s’est mise à pleurer en racontant la mort de sa maman. On avait touché du doigt ses deux portes qui n’en sont peut-être qu’une. C’était un beau moment d’humanité et j’oserais dire qu’on était heureux pour lui.
Répondre
L
Mie Violette, en cette bouffone saynète scatologique mais des fins dernières d'une escathologie, dénuée, je vois moins d'allitérations que d'aliptiques. j'ai tiqué.
Répondre
J
Encore moi, Jean georges ( le blog de jean georges) mon site c'est edit-biog.over-blog.com et non Point fr c'est peut-être de là que vient mon problème (mrtci de m'avoir prévenu. Cordialement J.G.
Répondre
J
Oui je sais que cela fonctionne mal. qu'y puis-je ? mon blog c'est edit-biog.over-blog.fr. il y a plus d'un mois que je n'ai pas de commentaires! bizarre!! j'ai prévenu mais sans résultats. J'adore ta prose à bientôt. Trés cordialement J. G. mon mail: soustre.jean@wanadoo.fr
Répondre
L
merci, Jean Georges. j'aurais bien laissé un petit mot chez toi mais... personne à ton adresse;<br /> bah, j'te bise quand même
Répondre